
Comment – sans que personne ne réagisse – Gérard Longuet a-t-il pu dire « il vaut mieux un travailleur pauvre qu’un chômeur » ?
Une inflation qui vise surtout à multiplier les cas de travailleur pauvre, qu’est-ce d’autre sinon de « la déflation induite »?
Favoriser un contexte économique dont certaines caractéristiques reproduisent des effets qui génèrent des situations de travailleur pauvre, qu’est-ce que c’est?
Une inflation artificielle qui résulte de bidouillages technocratiques induit de la déflation. Seulement que dès lors qu’elle est artificielle, elle se manifeste principalement sous la forme d’un appauvrissement des populations que par un reflex de leur part à une limitation de leurs achats avec pour corollaire une tendance à une baisse des prix qui la caractérise et n’apparaît pas comme telle. Mais pourtant c’en est quand même.
À titre d’exemple tout de suite. Regardez le prix élevé des produits de base – que dis-je élevé quand le plus souvent il est exorbitant. La belle affaire quand on nous dit que c’est afin qu’ils soient rémunérateurs pour les agriculteurs concernant les fruits et légumes ou les fabricants ou les fabricants concernant les produits manufacturés.
Est-ce là de l’inflation proprement dite? N’est-ce pas plutôt de l’inflation déguisée dans le but d’instaurer une déflation induite comme cheval de Troie, dans l’économie, du néo-esclavagisme qui se met insensiblement mais sûrement en place?
Est-ce après-tout aux consommateurs, dont les salaires ou les revenus du travail indépendant ne cessent pour la plupart de baisser, à régler la facture du manque à gagner qu’ils subissent à cause des marges abusives que s’octroie la grande distribution sur ces productions?
D’autres cas déflationnistes de ce type sont légion et non des moindres comme celui de la dette publique abyssale qu’on n’est pas près de voir s’éloigner puisqu’elle est le bâton dont les politiques se servent pour nous tenir à distance de la carotte pour laquelle on aura travaillé toute une vie et qui se réduit à mesure que le bâton s’allonge…
On pourrait épiloguer pendant des heures sur cet autre aspect du problème comme sur tant d’autres… Mais, venons-en au fait en commençant par ce premier cas. Rien ne changera sans une prise de conscience suffisante de la situation. Ne soyons pas dupes donc, la déflation induite est bel et bien une triste réalité et l’usage qu’en font ceux qui nous dirigent, depuis des décennies pour visser l’économie à de seules fins technocratiques peu avouables, aussi.
Celles-ci sont assez simples à comprendre dans l’état actuel de la situation socio-économique générale: Exploiter le chômage de masse – après l’avoir laissé filer exprès tant et plus – pour amorcer un retour au plein emploi à bon compte, durcir les conditions de vie en entreprise et partout… par tous les moyens. En combattant le travail noir tout en ne faisant rien pour le décourager et mieux ainsi tirer les salaires, les revenus des indépendants à la baisse, scléroser la vie démocratique, rigidifier l’appareil de l’Etat en empêchant tout renouvellement dont ils devraient de côté d’autre faire l’objet régulièrement.
Tant qu’elle était due à des marasmes et des crises économiques même très graves, la déflation était épouvantable mais on pouvait arriver à l’expliquer, la surmonter assez facilement, remonter à ses origines, à des responsables. Tandis que induite tout en restant épouvantable, elle est beaucoup plus pernicieuse; ce, d’autant plus qu’elle semble découler du cours des choses alors qu’elle est artificielle et le fait du pouvoir dont le souci n’est surtout que d’imposer sa loi et mieux cacher peut-être son impuissance à régler véritablement les problèmes. Un scandale!
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