
Parallèlement à ce système où toujours selon moi 2 forces pourtant opposées par nature se promeuvent sur de très longues durées souvent, on peut y retrouver les mécanismes de collusion des 2 idéologies dont parle sur son blog le père Yannick Bonnet dans son dernier article
En règle générale, il semblerait qu’on la voit bonne où elle est mauvaise et mauvaise où elle est bonne. Serions-nous à ce point devenus tous ou presque d’irréductibles consommateurs exclusifs de la réalité sensible ou contaminateurs à cette addiction devenant quant à elle maladie du siècle, et contempteurs de la réalité intelligible que nous ne jurons bientôt plus que par ou contre lui? Toujours à cliver ou se laisser cliver.
Tandis donc que pour les uns cet événement – car c’en est un sans conteste – est l’aube d’un jour radieux ou funeste pour les autres… Radieux, funeste, le jour que cette victoire de Trump nous présage? Toujours est-il qu’il recouvre des aspects bien différents selon la couleur et l’enjeu politique des uns et des autres. Tout ceci demande une approche sobre et un recul évident.
La Bonne nouvelle. Sur ces questions, où se trouve donc la réalité intelligible, la seule qui nous intéresse surtout ici? Je pense qu’on réagi toujours trop vite sur des événements – et a fortiori de cette taille -, et qu’il faudra revenir encore longtemps dessus pour arriver à comprendre ce qui s’est vraiment passé ce jour-là et à quoi il faut nous préparer maintenant.
Qu’on soit tous au moins d’accord sur un point: L’élection de Donald Trump est quelque chose de majeur. En l’apprenant, ma première réflexion a été de me dire que si cette élection avait eue lieu ne serait-ce que, il y a quelques années, quelques mois même, jamais Trump n’aurait été élu; et n’importe quel candidat de l’establishment – fusse Hillary Clinton – l’aurait été à sa place. Il fallait donc que ce soit lui qui le soit. C’est là où réside l’événement: comment a-t-il été possible que pareille chose se produise? C’est toute l’énigme. Qu’est-ce qu’on peut tirer d’ores et déjà de bon et notamment en France de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier prochain? Nul doute que le système politique en place depuis l’après-guerre a été fortement secoué et que ça peut être l’occasion d’un nouveau départ, la création de nouvelles bases dont la démocratie a besoin. Là se situe pour moi la vraie bonne nouvelle de cet événement.
La mauvaise nouvelle: Comme chaque fois en cas semblable lorsqu’elles n’ont pas réussi à nous avoir à « l’écriture », les « élites » essayent de nous avoir à la lecture et, ici ou là encore, tirent les ficelles pour faire tout capoter? Et si nous n’y prenons gare, dans quel abîme tout cela nous mènera-t-il? Réalité sensible et insensible galopante, deux mauvaises pentes possibles sont à craindre: soit que ça ouvre sur un vide abyssal, soit à un retour illico presto et pour de longues années à ce système par lequel – aussi bien aux USA qu’en France ou ailleurs – des forces pouvant être issues de 2 partis opposés s’entremêlent pendant des décennies, d’une élection sur l »autre comme cela fut depuis 1945 jusqu’à présent. C’est là pour moi que réside la mauvaise nouvelle qui ferait que de véritable aubaine pour sortir de cette démocratie de façade, ce jour ne soit que de très courte durée et que tout redevienne comme avant et plus encore.
Mais comme on dit le pire n’est jamais certain. Ce qui n’exclue pas que le meilleur est possible aussi. Et pour peu qu’on s’en donne la peine, celui qu’on peut attendre de cet événement nous apparaîtra. Cet événement a comme origine tout un contexte politique économique et social de longue date. Il est la conséquence de quelque chose de très particulier lier à ce contexte. Trouvons ce qu’il est réellement, et « tout le reste nous sera donné par surcroît ». Pour lever le voile de ce que sera mon prochain article, je pense que ce contexte est celui de la crise du pouvoir… Ou si c’est celui de l’autorité, ça n’a rien à voir avec ce que nous en disent d’ordinaire et d’une part les politiques et d’autre part les pédagogues. A bientôt.