Tout a déjà été dit ou presque sur les résultats, tant principaux que inattendus, obtenus par François Fillon et Alain Juppé à ces primaires: 3 millions de voix pour Fillon, 1,5 pour Juppé; on n’était plus habitué, dans une élection de cette importance, à trouver de tels écarts en nombre de voix entre deux candidats de leur niveau.
On se souviendra de l’étrangeté de cette élection faisant, de celui qui n’était que très peu crédité au premier tour de pouvoir figurer comme finaliste le vainqueur au second – et de celui qui devait la gagner et de Sarkozy qu’il devait affronter, ceux qui ont été éliminé de manière très brutale.
Mais si ces remarques comme tant d’autres ont été abondamment commentées un peu partout, – par certains aspects, – les résultats de cette élection, tels qu’ils se profilent au regard de la campagne présidentielle qui s’ensuit, laissent de la situation qui nous attend maintenant une impression de nous trouver devant un verre à moitié plein et à moitié vide selon que les citoyens vont savoir ou non prendre part au débat, se faire entendre des politiques.
Ce, en se rendant apte à prendre part au débat; soit, en renonçant aux rapports habituels au pouvoir, basé sur la force, la manie de vouloir se substituer aux politiques; et encore moins à voir de manière différente toute chose selon qu’on est optimisme ou pessimiste.
Si nous pouvons donc nous rendre capable de voir par quels côtés, avec l’élection de François Fillon, le verre est plein et par quels autres il est vide, ce genre d’événement devrait – à l’instar des souhaits de bonne chance de Alain Juppé adressés au soir de sa défaite à François Fillon – être une chance aussi pour les citoyens, ce qui ne va pas que très rarement de paire.
Et si «Pour Fillon, tout commence» comme le disait dans le Figaro Vox d’hier Alexis Brézet pour qui « le peuple, plus que jamais, […]est la clef » et « le devoir de François Fillon est maintenant de se montrer à la hauteur des espoirs soulevés par cette vague qui l’oblige, et qui le porte autant qu’il l’a lui-même suscitée», Pour les citoyens, tout ne commence-t-il pas aussi?
Tout est là. Tout doit et peut être fait pour que la victoire de François Fillon à ces primaires deviennent la victoire de l’économique et du social aux présidentielles en mai prochain et éviter qu’elle ne devienne la victoire de l’économique au détriment du social en rompant avec l’alternance gauche droite qui n’a que trop duré où tout le cap est toujours donné tantôt au social au détriment de l’économique et tantôt à celui où tout le cap est toujours donné à l’économique au détriment du social. Si l’objectif est bien pour les politiques de devoir considérer ici comme ailleurs où le verre est plein et où il est vide, ça l’est aussi pour les citoyens.
Pour savoir maintenant dans quelles conditions la victoire de Fillon peut être une chance pour la France, reste à voir plus précisément en elle dans quelles mesures on pourra dire que le verre est plein et le verre est vide? C’est le travail qui nous attend dans les prochains jours.