Wauquiez devait faire le jeu de Macron qui lui doit le relatif bon score qu’il a fait aux européennes et il a fait aussi celui de Bellamy, que le maigre score de 8,48% qu’il a obtenu à cette élection ne peut affecter, ayant pour lui d’avoir été comme fait exprès désigné trop tardivement tête de liste du LR. Il devient même un élément clé de première grandeur dans les rouages du système bien huilé dont les acteurs sont comme jamais auparavant amovibles et modulables à souhait.
C’est l’UMPS à un niveau jusque-là inégalé par sa capacité à berner des populations entières qui ne peuvent plus – on le comprendra aisément – se rendre vraiment compte de ce qui se passe, de la façon qu’elles sont traitées tellement elles sont moquées, déconsidérées. Macron peut casser du social tant qu’il veut, Bellamy ou un(e) autre reprendra le flambeau. Alors merci Bellamy: grâce à lui nous voilà débarrassés du théâtre d’ombre qu’était devenue la politique comme il aimait à le dire!
L’ennui, c’est qu’à la place a été élevé un théâtre dont il est en partie l’un des promoteurs la rendant encore plus redoutable dès lors qu’il n’est plus sous son apparence lugubre du monde des ombres mais sous les plus beaux atours du son et lumière. En cela, la comédie inhumaine du pouvoir s’est regonflé d’un nouvel élan. Ces partis de gouvernement qu’on disait effondrés qui de fait, n’étaient qu’embusqués, vont pouvoir rebondir, sous d’autre sigles éventuellement. Et tout sera resté comme avant, c-à-dire: pour quelque chose de toujours plus terrible, comme d’habitude tout d’abord pour les plus fragiles.
Si toutefois, de soulever de tels problèmes peut sembler rebutant et doit à cause de ça n’avoir d’effet même qu’à long terme, il est pourtant certain qu’on ne peut plus laisser les politiques n’en faire qu’à leur tête sans les lâcher d’une semelle.
Si donc, je disais juste ce matin dans mon : à savoir que «À l’opposé des politiques, les citoyens ont le plus souvent le courage et l’honnêteté intellectuels mais il leur manque la rigueur… sans çà, le pouvoir, les politiques auraient de bons résultats par l’autorité qui convient que les citoyens auraient sur eux» c’est bien que sur encore quand j’évoquais la nécessité d’un «authentique « citoyennat » que – précisais-je – les politiques n’ont jamais eu l’intelligence de favoriser» et que c’est donc bien par des citoyens s’adressant aux autres citoyens sur ces questions qu’on arrivera le faire reconnaître qu’importe quand on a le temps pour nous…
Si élites et peuple sont bien dans des mondes parallèles comme peuvent l’être des Diafoirus(1) de la politique et de l’économie et des petits rien de Philippulus(2), les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers…
- À l’instar des médecins de Mollière.
- À l’instar du prophète qui n’est malveillant mais surtout ridicule que Ergé l’auteur de Tintin représente dans un de ces albums en train d’annoncer l’imminence de la fin du monde en tapant avec un rondin de bois sur une grande poêle.